Prix Littéraire des Frontières-Léonora Miano

Première édition du prix littéraire « Frontières – Léonora Miano »

L’Université de Lorraine lance le Prix littéraire “Frontières – Léonora Miano” qui récompense le meilleur roman publié en 2020 et abordant la thématique des frontières. Dans ce cadre, nous recherchons 2 jurés membres du personnel universitaire de l’Université de Lorraine ainsi que 2 étudiants pour lire la sélection de 10 romans..

Ce prix est nommé en hommage à l’écrivaine camerounaise Léonora Miano d’expression francophone.  Autrice de nombreux textes engagés (Rouge impératrice, Grasset /Crépuscule du tourment, Grasset /Habiter la frontières, L’Arche) consacrés à des questions universelles comme celles de l’identité, de la place de l’Afrique dans le monde, de la colonisation et des frontières. Récompensée notamment par le Prix Goncourt des lycéens (2006) et le Prix Fémina elle publie un essai cet automne intitulé Afropea chez Grasset.

Dans ce cadre, nous recherchons 2 jurés membres du personnel universitaire de l’Université de Lorraine ainsi que 2 étudiants pour lire la sélection de 10 romans. Ces romans abordent l’expérience de la frontière dans toute sa diversité (géopolitique, expériences de voyage et d’immigration, rencontres et confrontations culturelles). Les jurés auront un peu plus de 4 mois, de novembre 2020 à mars 2021 pour lire les romans qui leur seront fournis.

Ils participeront ensuite aux délibérations du jury qui se tiendront le 9 mars 2021. Le jury sera présidé par l’écrivain Michel Bussi et sera composé au total de 20 personnes originaires des différents pays de la Grande Région (Allemagne, Belgique et Luxembourg) et issues du monde du livre, de la culture et de l’université. Ils auront ainsi l’occasion de confronter différentes approches de la littérature actuelle et en particulier ce que les lecteurs attendent de la fiction pour aborder un thème aussi puissant que celui des frontières.
Le prix récompensera le/la lauréat(e) d’une somme de 2 000 euros et sera remis lors de la prochaine édition du Festival « Le Livre à Metz – Littérature et journalisme » en avril 2021.
Cette expérience vous intéresse ? Cliquer sur le lien pour accéder au formulaire d’inscription avant le 23 octobre 2020.
Responsables du prix : Carole Bisenius Penin (CREM) et Grégory Hamez (LOTERR)
Contact et questions : Kheira Oudina (MSH) kheira.oudina@univ-lorraine.fr

Save the date : Dans le cadre de ce prix littéraire, l’ambassadrice Léonora Miano viendra à Metz le 6 novembre 2020 pour une conférence intitulée “De l’espace à la littérature : explorer les frontières” au petit théâtre des Trinitaires à 17h. Cette manifestation est en ouverture du week-end héroïque du Festival Littérature & Journalisme. Entrée libre dans la limite des places disponibles. Une séance de dédicace sera organisée à l’issue de la conférence, en partenariat avec la librairie “Autour de Monde” (Metz).

Décaler le regard pour mieux voir. Transporter une question actuelle dans d’autres temps et contrées – imaginaires, mythologiques ou simplement renommés –, afin de la poser d’une manière plus libre, plus féconde, telle est la méthode de Léonora Miano.

Depuis L’Intérieur de la nuit (Plon, 2005) roman salué par la critique francophone, l’écrivaine, née au Cameroun en 1973, vivant en France depuis 1991, explore le trait d’union entre l’Afrique et l’Europe. Et compose son œuvre en séquences : les violences sur le continent africain (Contour du jour qui vient, prix Goncourt des lycéens, Les Aubes écarlates, Plon, 2006 et 2009) ; les « identités frontalières » et les questionnements de jeunes « Afropéens » (Tels des astres éteints, Blues pour Elise, Plon, 2008 et 2010) ; la mémoire oblitérée de la traite transatlantique (La Saison de l’ombre, Grasset, prix Femina 2013). Elle publie un essai cet automne intitulé Afropea chez Grasset (2020).

 

Parmi ses conférences prononcées aux USA et en Europe, publiées par L’Arche, Habiter la frontière (2012) explore son appartenance à des espaces multiples, et invite à donner du sens aux relations entre des identités pour ne pas les réduire à leurs racines, leurs territoires.

En janvier 2014, le ministère français de la Culture et de la Communication la nomme au grade de Chevalière de l’ordre des Arts et des Lettres.

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